Magazin umverkehRen - Nr. 126

Le Conseil fédéral veut économiser environ 5 milliards dans les crèches, la santé, la protection du climat et même dans les projets de trains de nuit. Mais les 5,3 milliards de francs pour l'extension des autoroutes ne sont pas remis en question.

L’unique projet romand représente une triple menace pour les communes proches de l’autoroute, pour la biodiversité et pour la nouvelle voie ferroviaire lémanique.

La conception est obsolète, les quartiers subissent un surplus de trafic flagrant, les coûts sont deux fois plus élevés que les bénéfices – et pourtant l’OFROU maintient le projet d’extension de l’autoroute à Schaffhouse.

Dans le canton de Berne, la Confédération veut élargir deux tronçons d’autoroute. Des hectares de terres cultivées et de forêts seraient sacrifiés pour ces projets. Sans surprise, ces projets rencontrent une résistance forte et déterminée.

Michael Liebi est planificateur des transports. Dans son livre «Velowende – Für eine lebendige Stadt», il plaide, en collaboration avec trois autres expert·es, pour un changement de cap en faveur du vélo dans nos villes.

Lorsqu’on pense aux aménagements vélo, on pense encore souvent aux villes-centre. Mais les régions périphériques ont un vrai potentiel cyclable, aujourd’hui trop souvent négligé.

Voitures, trottinettes, vélos: il existe désormais une offre de partage pour presque chaque moyen de transport individuel. Soutiennent-elles la voie vers une mobilité respectueuse des limites planétaires? Ou bien constituent-elles plutôt un obstacle?

Une vitesse de 30 km/h favorise un sommeil de meilleure qualité, des routes plus sûres et un trafic plus régulier. Il n’est donc pas étonnant que l’Union des villes suisses demande que la vitesse de 30 km/h devienne la norme dans les agglomérations.

On peut également se demander: dans quel futur souhaitons-nous vivre ? Il est clair que cela nécessite un changement culturel urgent qui doit s’accompagner d’une transformation fondamentale du système de transport.