Bulletin actif-trafiC

Ceux qui prétendent qu’avec les voitures électriques le trafic motorisé sera bientôt neutre en CO2 ne tiennent compte ni de l’impact à la production des batteries, ni de l’effet rebond.

Dites à Albert Rösti que lorsqu’on agrandit les routes, on récolte davantage de trafic et il vous répondra: «C’est faux!». Pourtant, cette réalité a été attestée scientifiquement à d’innombrables reprises. Rappel.

Les routes coûtent cher et les dommages provoqués par le trafic qui y circule ne sont pas pris en compte. La concurrence avec les transports publics est déloyale et le prix des billets explose. Un tournant est indispensable.

Le Parlement a validé un paquet de 5,3 milliards pour des projets d'extension d'autoroutes à Genève/Nyon, Berne, Bâle, Saint-Gall, et Schaffhouse. Dans les régions concernées, la résistance s'organise.

Pour le lobby automobile, il est normal que la majeure partie de l’espace public soit réservée aux voitures. C’est avec cette arrogance qu’actif-trafiC veut rompre. Nos initiatives Climat urbain y contribuent largement.

Durant des décennies, les planificateurs ont transformé nos villes pour faire place à la voiture. Les enfants, les personnes âgées ou à mobilité réduite et les personnes qui effectuent un travail de soin non rémunéré sont particulièrement touché·es.

14 mois seulement après le lancement de l’initiative Climat Urbain à Saint-Gall, nous fêtions un premier succès : le parlement de la ville a adopté un contre-projet satisfaisant. Ce succès n’est pas une raison pour nous reposer sur nos lauriers.

Durant des siècles, l’espace public était utilisé par la population et foulé du pied. Ce n’est qu’au cours du dernier siècle que les piéton·nes ont été relégué·es aux marges que constituent les trottoirs. Il est grand temps de reconquérir cet espace.

Andréa von Maltitz, co-secrétaire pour la Suisse romande, est la première personne à prendre sa retraite chez actif-trafiC (fin juillet 2021).

À qui appartiennent les rues? Légalement, la plupart appartiennent au secteur public, c’est-à-dire à nous tous, mais cette considération juridique est bien loin de la réalité.